Emballage alimentaire : 7 bonnes pratiques pour respecter les réglementations

L’emballage alimentaire est en contact direct avec des aliments ou boissons. Lorsqu’il n’est pas adapté, cela peut entraîner des désagréments, comme une qualité gustative altérée ou une avarie. Cela peut aussi avoir un effet bien plus grave : des emballages inadaptés sont également susceptibles d’occasionner des risques et dangers pour la santé des consommateurs.

C’est pourquoi des normes et réglementations ont été mises en place, et les entreprises ont l’obligation de les respecter. Dans cet article, nous vous proposons un focus sur les normes et réglementations principales, ainsi que les bonnes pratiques à adopter pour les respecter.

LA LISTE DES NORMES ET RÉGLEMENTATIONS PRINCIPALES DANS L'EMBALLAGE ALIMENTAIRE

 

CONCEVOIR UNE BOÎTE OU UN EMBALLAGE ALIMENTAIRE SÛR : UNE OBLIGATION

 

La conception d’un packaging permet de nombreuses fantaisies, du moins, sur certains points. Les marques disposent d’une grande liberté pour créer des emballages alimentaires adaptés à leur stratégie marketing, que ce soit dans le format, les coloris, les messages indiqués...

Malgré tout, il existe un ensemble de règles et d’obligations sanitaires et de sécurité à respecter. Celles-ci varient d’un pays à l’autre et un fabricant d’emballage alimentaire doit les connaître parfaitement.

À cela, il faut ajouter la dimension environnementale représentant désormais un enjeu majeur. Ainsi, l’emballage alimentaire plastique traditionnel a dû être repensé pour s’adapter aux lois françaises concernant l’interdiction du plastique à usage unique.

L’emballage alimentaire écologique devient une nouvelle piste à exploiter pour répondre à ces nouvelles règles et aux attentes des consommateurs soucieux de l’environnement. 

La législation sur la sécurité alimentaire est un sujet particulièrement complexe. Le contact alimentaire peut concerner deux éléments : 

  • Les objets : récipients, emballages, ustensiles… pouvant entrer dans la fabrication, la préparation, la conservation, le transport ou la manipulation des denrées alimentaires.
  • Les matériaux : tout ce qui entre dans la constitution ou le revêtement des objets qui seront mis en contact avec les aliments ou boissons, comme un contenant alimentaire.

Les objets et matériaux sont susceptibles de contenir des substances présentant un risque direct pour la santé des consommateurs. Parfois, ce risque est aussi indirect : par exemple, lorsqu’une substance potentiellement à risque migre (par contact ou réaction) vers la denrée alimentaire et la contamine.

La vigilance est donc indispensable lorsque vous concevez un packaging alimentaire ou que vous choisissez un fournisseur d’emballage alimentaire. Pour autant, les substances identifiées comme à risque ne sont pas systématiquement interdites. Elles peuvent être autorisées à petite dose, lorsque la quantité présente dans les objets ou matériaux est trop faible pour présenter un danger. 

 

LES RÉGLEMENTATIONS ET NORMES À RESPECTER

Voici les principales normes et réglementations à connaître et respecter pour un emballage alimentaire en carton ou plastique : 

  • La réglementation européenne : législation européenne CE 1935/2004 entrée en vigueur le 24 octobre 2004. Elle stipule que les matériaux ne peuvent pas représenter un danger pour la santé, entraîner des changements inacceptables dans la composition ou une modification des propriétés organoleptiques. Il existe également une Déclaration de conformité. 
  • Les normes ISO : pour l’emballage alimentaire, il s’agit des normes ISO/TC 122.
  • La loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) : elle prévoit notamment l’interdiction du plastique à usage unique.

Il existe également des règles de sécurité à respecter en matière d’emballage carton alimentaire et d’emballage plastique alimentaire. La législation impose de concevoir des packagings particulièrement résistants.

Pour préserver aux mieux les denrées et éviter tout risque de détérioration ou d’avarie, l’emballage de la nourriture et son carton de transport doivent garantir une résistance aux chocs, à l’humidité, aux variations de température et à la lumière.

Quels que soient les conditions de transport et le nombre d’étapes rencontrées au sein de la chaîne logistique, le produit doit arriver intact entre les mains du consommateur. 

Des mentions obligatoires doivent aussi être ajoutées sur les packagings, aussi bien pour les denrées alimentaires que pour tous les produits (hygiène, beauté, high tech…) :

  • La nature du produit et sa composition (dans les cas des aliments, il s’agit de la liste des ingrédients et des allergènes éventuellement présents) ;
  • Le mode d’emploi ;
  • La quantité ;
  • Les précautions d’emploi et instructions spécifiques nécessaires ;
  • Les informations sur le fabricant (nom, adresse, pays d’origine…).

La législation française incite également, en lien avec la loi sur la Transition Énergétique et la loi Grenelle, à privilégier des packagings ayant un moindre impact sur l’environnement.

Il est ainsi recommandé de proposer autant que possible un emballage alimentaire réutilisable ou facilement recyclable (comme le papier et le carton). L’objectif est de limiter la quantité de déchets produite chaque année par les emballages en :  

  • Valorisant les déchets d’emballage ;
  • Recyclant tous les matériaux pouvant l’être ;
  • Éliminant les matériaux restant d’une manière pertinente.

LES 7 BONNES PRATIQUES À SUIVRE POUR RESPECTER LA RÉGLEMENTATION

Le respect des normes et réglementations concernant l’emballage alimentaire nécessite la mise en place de procédures et de contrôles. Vous devez, à chaque étape, garantir que votre emballage n’occasionne aucun risque pour la santé des consommateurs. Cela concerne bien sûr les denrées alimentaires, mais pas uniquement.

Par exemple, vous devez vous assurer que le consommateur ne va pas se blesser en déballant son produit. Il y a aussi une notion d’informations : présence d’un mode d’emploi, indications claires et lisibles sur la nature du produit, son poids, les risques qu’il est susceptible de présenter… Voici les 7 bonnes pratiques à adopter.

METTRE EN PLACE UNE DÉMARCHE QUALITÉ 

Elle repose sur deux éléments clés : le ressenti du consommateur (notion subjective) et l’expertise scientifique (notion objective).

Lorsque vous développez vos produits et emballages, outre les aspects sensoriels (apparence, goût, odeur…) et la qualité nutritionnelle, vous devez être attentif à l’origine des ingrédients et matériaux, leur composition et le respect des normes de sécurité alimentaire.

Les qualités éthiques et environnementales des produits alimentaires et des emballages sont également à prendre en compte.

 

MENER UNE POLITIQUE D'HYGIÈNE

L’hygiène et la santé sont indissociables et plus encore en matière d’alimentation. La moindre bactérie peut contaminer les denrées avec des effets plus ou moins graves sur la santé des consommateurs. Pour vous aider, reportez-vous au « Paquet hygiène ». Il s’agit d’un ensemble de règlements européens précisant les règles et bonnes pratiques à respecter dans le secteur agroalimentaire.

Il encourage également à respecter les guides de bonnes pratiques d’hygiène (GBPH) rédigés par des professionnels du secteur et validés par l’administration. Ces guides sont répertoriés par secteur (restauration, fabrication de produits laitiers, élevages, boucherie, entreprises fabricantes de produits traiteurs frais…) et sont disponibles sur le site officiel agriculture.gouv.fr.  

ÊTRE À JOUR SUR LA DOCUMENTATION, L'ÉTIQUETAGE ET LA TRAÇABILITÉ

Les emballages alimentaires, tout comme les matériaux entrant en contact avec les denrées, doivent contenir certaines mentions obligatoires. Par exemple, les instructions à respecter pour une utilisation optimale et sécurisée du produit ou encore les étiquettes liées à la traçabilité. 

PROTÉGER ET RESPECTER LES RÉGLEMENTATIONS

Vous devez créer un emballage protecteur et répondre aux réglementations et certifications spécifiques liées à la préservation des produits et au contact alimentaire. Il s’agit de respecter, notamment, les différentes normes et réglementations citées dans cet article : la réglementation européenne, les normes ISO et la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV).

VÉRIFIER QUE L'EMBALLAGE ALIMENTAIRE RESPECTE L’ENVIRONNEMENT

La conception d’un emballage alimentaire personnalisé permet une grande liberté dans le choix des matériaux et des conditions de fabrication. Vous pourriez par exemple opter pour l’éco-conception, une pratique consistant à concevoir des emballages limitant l’impact environnemental et sociétal de l’emballage à chaque étape de son cycle de vie (de l’extraction des matières premières jusqu’à sa fin de vie).

Cette démarche est excellente pour l’environnement puisqu’elle permet de limiter la consommation de ressources naturelles et de réduire les déchets. Elle est aussi très appréciée des consommateurs cherchant à limiter eux aussi, par leurs décisions d’achat, leur empreinte carbone. 

 

ÊTRE ATTENTIF AU STOCKAGE DES MARCHANDISES, EMBALLAGES ET TRANSPORT

L’emballage n’est pas le seul élément pouvant avoir une incidence sur l’intégrité des denrées alimentaires. Les conditions dans lesquelles elles sont stockées et transportées peuvent également impacter leur qualité. Assurez-vous d’indiquer et de respecter toutes les consignes nécessaires pour veiller à les protéger à chaque étape (température idéale, sensibilité à la lumière…). 

ASSURER LE CONTRÔLE QUALITÉ

Une démarche qualité est une étape clé, mais elle doit être suivie d’une vérification permanente. L’alimentation est un secteur particulier nécessitant des contrôles stricts tout au long de la chaîne de production.

Cela implique notamment le choix et le contrôle des matières premières, la conception de l’emballage, ou encore la qualité nutritionnelle, gustative et olfactive des denrées au moment de leur déballage, puis de la consommation. Vous devez mettre en place des contrôles qualité adaptés à chaque étape clé.

CONCLUSION

Un emballage alimentaire professionnel doit prendre en compte de nombreuses normes et réglementations pour préserver la santé des consommateurs et éviter tout risque d’altération de la qualité des aliments. Adopter les bons gestes est indispensable pour vous mettre en conformité avec la loi, mais aussi pour rassurer vos clients et veiller à leur santé.