Faut-il privilégier les emballages en carton ou plastique ?

Le plastique, et plus spécifiquement celui à usage unique, est souvent pointé du doigt comme ayant un fort impact sur l’environnement. Il est donc tentant de tout simplement l’oublier et de chercher des alternatives.

Le carton en est une, surtout pour les emballages. Pourtant, dans les faits, la question du plastique doit être nuancée. S’il est indispensable de trouver des alternatives à l’emballage plastique, ce dernier présente tout de même des avantages qui le rendent difficile (mais pas impossible) à remplacer.

 

Dans cet article, on fait le point sur les emballages plastiques, l’alternative intéressante que représente le carton et ses limites.

LA NÉCESSITÉ DE TROUVER DES ALTERNATIVES AUX EMBALLAGES PLASTIQUES

 

Le plastique est de plus en plus pointé du doigt, tant par les politiques que par les consommateurs, à cause de son impact environnemental. Pourtant, la question de sa suppression est bien plus complexe qu’elle n’y paraît, surtout en raison de ses qualités parfois difficiles à retrouver dans d’autres matériaux (par exemple pour la préservation des aliments).

 

La confusion règne encore trop souvent, notamment entre le plastique et celui à usage unique, avec pour effet de provoquer un plastique bashing général qui mériterait d’être nuancé. Cependant, les emballages plastiques posent effectivement différents problèmes qui nécessitent de repenser leur utilisation :

 

  • Ils entraînent la production d’un important volume de déchets, notamment car une grande partie n’est pas recyclée. Ce manque de recyclage est dû à plusieurs facteurs, comme les consommateurs qui ne suivent pas toujours les consignes de tri, le fait que certains plastiques ne peuvent tout simplement pas être recyclés, ou encore l’abandon dans la nature d’emballages.

 

  • L’impact sur l’environnement est fort : les plastiques abandonnés dans la nature représentent à la fois un danger pour les animaux et la planète. On en retrouve par exemple en grande quantité dans les océans.

 

  • L’emballage plastique pourrait présenter un danger pour la santé selon certaines études (menées sur des rats et donc sujettes à controverse). Selon elles, certains éléments pourraient migrer vers les aliments et présenter des risques de contamination. L’usage du plastique, particulièrement pour l’alimentation et pour les objets destinés aux personnes les plus vulnérables, est cependant fortement encadré en France, justement pour éviter ce type de problèmes.

 

  • La production de plastique nécessite du pétrole, une ressource naturelle non renouvelable et qui se raréfie.

 

Pourtant, tous ces problèmes ne découlent pas totalement du plastique en tant que tel. La source du problème se trouve avant tout ailleurs : le plastique est massivement utilisé, notamment pour des usages uniques (emballages alimentaires, bouteilles d’eau, touillettes...).

C’est cette utilisation massive qui le rend particulièrement problématique, puisqu’elle amplifie des inconvénients qui pourraient, pour la plupart, être maîtrisés si la consommation était moindre. Cet argument ne suffira cependant pas à réconcilier les consommateurs et le plastique.

Le mal est déjà fait et l’impact sur l’environnement trop important pour être oublié. Même si les entreprises revenaient à une utilisation mesurée, les ressources naturelles permettant de produire le plastique traditionnel sont déjà en train de s’épuiser.

 

Il y a une urgence réelle à limiter autant que possible l’utilisation du plastique pour répondre aux nouveaux objectifs environnementaux. Le plastique à usage unique est désormais voué à disparaître, les lois le concernant se montrent intransigeantes sur ce point et les entreprises n’ont d’autres choix que de s’adapter.

C’est cependant le plastique dans sa globalité qui doit être questionné. Il est nécessaire de trouver des emballages alternatifs au plastique pour le remplacer là où les entreprises n’ont plus le choix. Il est tout autant indispensable de trouver, chaque fois que cela est possible, des solutions de packaging écologique.

En raison du plastique bashing, il est de toute façon préférable pour les entreprises de se détourner de ce matériau si peu apprécié des consommateurs. Une entreprise qui opte pour un emballage recyclable à toutes les chances de séduire les consommateurs et d’augmenter ses ventes. C’est désormais un réel argument marketing.

 

QUELS SONT LES AVANTAGES DE L’EMBALLAGE EN CARTON ?

 

Les entreprises font face à un défi pour trouver des solutions pour remplacer les emballages plastiques. Il existe heureusement des alternatives innovantes pour y parvenir.

Les idées ne manquent pas, de l’emballage alimentaire consommable en passant par des techniques permettant de créer du plastique écologique biodégradable.

On voit ainsi, par exemple, des start-up utiliser des matières végétales pour créer des bouteilles biodégradables et compostables comme alternative à celle en plastique traditionnelle.

Une autre solution, simple et déjà connue, est d’utiliser le carton. Ce matériau a de nombreux atouts et peut parfaitement remplacer le plastique dans bien des situations.

Le carton représente une alternative particulièrement intéressante aux emballages plastiques, car il s’agit d’un matériau renouvelable, recyclable et biodégradable. À cela, il faut ajouter d’autres bons points qui en font une valeur sûre :

 

  • Il est solide : malgré son aspect léger, il est résistant et peut supporter des charges lourdes ;

 

  • Il est polyvalent : emballage d’expédition, packaging, caisse de transport ou de stockage, les possibilités sont vastes ;

 

  • Il est pratique : lorsqu’il est plié, il assure un faible encombrement. Il est ainsi facile à transporter ;

 

  • Il existe dans de nombreux formats, pour une multitude d’usages.

 

Le carton semble être une solution durable idéale, il faut cependant faire preuve de vigilance. Pour s’inscrire réellement dans une démarche éco responsable, le choix des cartons est primordial. Il est nécessaire d’aller au-delà du simple matériau pour s’intéresser à sa conception et à son cycle de vie : 

 

  • Choisir des filières éco responsables qui respectent la biodiversité et qui s’inscrivent dans une gestion durable des forêts. Cela permet de s’assurer que les ressources naturelles nécessaires à la fabrication du carton ne sont pas surexploitées. Cette vigilance concerne tout autant le bois que les ressources énergétiques utilisées pour la production du carton.

 

  • Veiller à ce que les cartons utilisés dans l’emballage des produits ou la confection des colis puissent être recyclés. Cela implique, par exemple, d’éviter les encres et colles polluantes, ou encore de mieux informer les consommateurs pour qu’ils puissent respecter les consignes de recyclage.

 

  • Vous pouvez également opter pour des cartons réutilisables ou réemployables. Cette démarche permet d’exploiter le carton de manière plus durable, en prolongeant son cycle de vie au maximum. Dans le même ordre d’idée, vous pouvez revendre vos cartons usagés à des entreprises spécialisées, comme Ecorep, qui s’occuperont de les remettre à neuf puis de les revendre.

 

Le carton fait définitivement partie des solutions à envisager pour remplacer le plastique, mais pour aller plus loin, vous pouvez repenser également votre gestion des emballages et des colis. Par exemple, en réduisant la surface de conditionnement des produits ou en optant pour des emballages sur mesure.

Cela vous permet à la fois d’adopter une démarche plus éco-friendly et de baisser vos coûts. D’autres pistes doivent aussi être envisagées pour devenir une entreprise éco responsable, comme travailler avec des fournisseurs et partenaires locaux.

 

LA FIN DE L’EMBALLAGE EN PLASTIQUE ?

 

Les innovations se développent peu à peu pour remplacer le plastique. Les start-up et industries rivalisent de créativité. On pourrait donc penser que le plastique devrait bientôt disparaître. Comme nous l’avons dit précédemment, la réalité est bien plus complexe.

Le plastique présente des inconvénients impossibles à occulter, mais son succès repose aussi sur certaines qualités difficiles à retrouver dans d’autres matériaux.

Son remplacement pose ainsi des difficultés techniques, comme ses propriétés barrières (résistance à l’eau, à l’air ou à l’huile). Dans l’industrie alimentaire, il est particulièrement utile pour assurer la bonne conservation des denrées et les protéger.

 

Le carton n’a pas cette faculté, il absorbe l’humidité et l’eau. Il reste ainsi pour le moment limité à l’emballage de produits secs. Pour d’autres produits, cela rend nécessaire l’ajout d’un second matériau pour le rendre hydrophobe.

Des innovations se développent ainsi pour faire du carton une alternative crédible au plastique, et bien que les recherches doivent être poursuivies, des solutions se diffusent déjà à l’échelle industrielle à l’image de polymères biodégradables, compostables et de plus en plus biosourcés.

 

Malgré les inconvénients qu’il présente, le plastique n’a donc pas encore dit son dernier mot, faute d’avoir trouvé pour chaque usage une alternative réellement satisfaisante.

Pour les entreprises, il s’agit dans un premier temps de remplacer le plastique par d’autres matériaux, comme le carton, chaque fois que cela est possible. Repenser les emballages pour limiter le besoin en matériaux ou permettre des alternatives plus écologiques est également une piste à creuser.

 

L’impact environnemental du plastique ne peut pas être ignoré. Les lois votées ces dernières années limitent de plus en plus son usage par les industriels.

Il devient ainsi indispensable de trouver des alternatives. Carton et plastique sont souvent opposés pour résoudre cette problématique. Le carton est vu comme la solution toute trouvée, tandis que le plastique est boudé par les consommateurs.

Dans les faits, le plastique est encore, dans certains cas comme l’alimentaire, le matériau le plus pertinent. En attendant de pouvoir remplacer totalement le plastique, le carton ainsi que les autres alternatives, comme les matériaux biodégradables et recyclables, doivent être favorisés à chaque fois que cela est possible.